segunda-feira, julho 17, 2006

de novo Godard


Quelque chose dans le corps et dans la tête s'arc-boute contre la répétition et le néant. La vie, geste plus rapide, um bras qui retombe à contretemps, un pas plus lent, une bouffée d'irregularité, un faux mouvement. Tout ce par quoi dans ce dérisoire carré de résistance contre l'éternité vide qu'est le poste de travail, il y a encore des événements, même minuscules, il y a encore un temps, même monstruosement étiré. Cette maladresse, ce déplacement superflu, cette accélération soudaine, cette main qui s'y reprend à deux fois, cette grimace, ce décrochage, c'est la vie qui s'accroche, tout ce qui en chacun des hommes de la chaine hurle silencieusement: je ne suis une machine.

(diálogos Sauve qui peut (la vie), Godard, 1979)

Sem comentários: